Arête des Papillons (Aiguille d'Entre Pierroux)

30°C de prévus à Grenoble, grand soleil et canicule annoncée...il va y avoir des heureux qui partent rejoindre les cimes ! Avec en bonus une grasse mat le samedi matin, le rdv étant fixé à 12h au parking du Botanic de Seyssins, ça nous change des levers à 5h !

Voila donc la dream team composée d'Alex, Renan, Arnaud, Adrien, Lionel et Etienne réunie.

Après l'achat d'un petit casse croûte nous voila partis direction Saint Christophe en Oisans et plus précisément le parking de Champhorent. Après 1h30 de route nous y voila et oh suprise: il fait chaud ici aussi et ça tape...on sent tous que les milles mètres de dénivelés pour atteindre le lac des Bèches, lieu de notre bivouac, vont être...intéressants.

On commence par trier les affaires: cordes, baudriers, coinceurs, friends, crampons, piolets, duvet, matelas, réchaud...il en faut du matos dis donc !

Après avoir optimisé (et le mot est faible !) les sacs, nous voila prêts à en découdre avec la montée "de la muerte".

La dream team au départ

Nous voila donc parti avec nos charges de mule sur un chemin qui commence par descendre...logique !

On descend donc jusqu'au niveau du Vénéon, bien agité mais d'une si belle couleur bleue, pour ensuite remonter direction la première étape: le refuge de la Lavey.

Le chemin monte gentiment et remonte le vallon jusqu'au refuge, le pas est rapide et les yeux se lèvent à la vue de ce magnifique paysage, ponctué de belles cascades ondulantes.

Sur le chemin de montée au refuge de la Lavey, sous un grand soleil

Arrivés au refuge de la Lavey, nous nous octroyons une petite pause ravitaillement, les gourdes sont déjà vide vu la chaleur ! La partie la plus raide nous attend, il nous reste encore 600m de dénivelé à effectuer mais bon, on a le temps, le soleil est encore haut.

Nous voila donc repartis vers une belle muraille, le lac des Bèches se situant en haut de celle ci.

On sue, on souffle mais on arrive enfin au niveau du lac, la vue est majestueuse avec un lac d'un bleu profond, un petit glacier se jetant dedans, et de belles murailles minérales se dressant autour. La zone de bivouac trouvée est moelleuse à souhait avec de l'herbe et du plat, que demander de plus?! Peu être un peu moins de déjections de moutons, qui au vue de leur carnage, doivent être un bon nombre (mais aucun en vue).

Refuge de la lavey et lac des Béches avec vue sur l'arête des Papillons

Une fois la zone de bivouac trouvée encore faut-il l'ammenager et là c'est l'effervescence.

En effet, mettez des alpinistes en mode "brainstorming" pour amménager le meilleur bivouac possible et vous ne serez pas deçus ! Et vas y que je te met des coinceurs, des sangles, que je te tend une corde, que je monte un muret en pierre...on sent les Bear Grylls en herbe !

Le résultats n'est pas si mal, une fois la corde tendu et la bâche accrochée (bon le montage du camp a du prendre quand même une bonne heure). On déplie les matelas, les duvets, on trie un peu le matériel et on fait les sacs pour le lendemain avant se mettre à faire la popote

Alors évidemment puisqu'il faut un boulet dans le groupe, Renan se dévoue puisqu'il n'a rien pris à manger mis à part une pâte de fruit...le touriste des bivouacs a frappé !

Heureusement la générosité du groupe est sans limite et surtout ils ont prévus assez, du coup tout est mis en commun pour se faire un plat de "tout-ce-qu-on-a" en gros on fait chauffer de l'eau et on balance tout dedans (pâtes, nouilles chinoises, sauces diverses, bouillon légume...).

Et ben quand on a faim ça fait du bien ! Tout est fini dans les règles de l'art et après un brin de vaisselle nous voila prêt à aller nous coucher pour un réveil à 5h le lendemain.

Le bivouac 5 étoiles !

Le réveil à 5h est un peu difficile, il fait assez froid (il y a du givre sur la toile) et surtout la condensation a fait son travail en trempant tout sur son passage (duvet, toile...).

Il faut s'extraire du duvet et préparer le petit déjeuner. Etienne a fugué de dessous la toile cette nuit, ne supportant plus les ronflements à répétition, les odeurs étranges et la promiscuité régnant dans ce monde de bisounours. Lionel et Adrien ont dormi à la belle étoile et d'ailleurs ont pu admirer de magnifiques étoiles filantes.

Le thé, le café et les cracottes font du bien à tout le monde et c'est un peu mieux réveillés que la préparation commence: démontage du camp, re-tri du matos en fonction des cordées...

Voila donc tout ce petit monde prêt à partir, accélérant les préparations pour partir avant un autre groupe ayant bivouaqué non loin de là.

A 6h nous voila donc donc au début de l'arête, nous grimpons quelques dizaines de mètres en escalade facile avant de préparer toutes les cordées: Renan&Alex, Adrien&Arnaud, Lionel&Etienne.

C'est donc parti pour l'arête des Papillons, belle course d'arête côtée PD.

On grimpe en corde tendue, comme il est de rigueur sur les courses d'arête afin de ne pas exploser l'horaire. Alex nous prodigue ses bons conseils sur les longueurs d'encordement, sur le comment progresser, comment assurer au bequet etc

Nous avançons plutôt bien, les cordées étant homogènes. Nous enchainons les poses de sangles, friends, coinceurs, les assurages au demi-cabestan...ça déroule !

Début de l'arête des Papillons, c'est beau !

L’arête n'est pas très aérienne au début puis elle s'effile et les passages se font plus exposés mais surtout d'un côté, l'autre côté étant nettement moins impressionnant.

Certains passages de désescalade nécessitent de la concentration et il faut faire attention à chaque prise, le rocher étant parfois "évolutif" comme diront certains.

Progression sur l'arête et relais école ^^

Le soleil se fait de plus en plus présent, à cette altitude on le sent bien !

La course se déroule dans un bonne ambiance, tout le monde progressant dans le même élan, c'est le top !

Après 5h30 de progression, nous voila (déjà) à la fin de celle belle arête.

Une fois tout ce beau monde rassemblé, il est temps d'enchainer le premier rappel puis de chausser les crampons pour descendre à la queue leu leu un beau couloir de neige à 45°.

La descente se fait sur un bon rythme et après 1h de descente nous voila de retour au bivouac, heureux et affamés !

Descente dans un couloir de neige

Après avoir englouti un petit quelque chose et avoir plié bagage (les sacs semblent plus dur à fermer qu'a l'aller...) nous voila partis pour 1000m de descente. Evidemment au départ on se plante et on prend un couloir bien raide...mais c'est un détail ^^

Idem qu'a l'aller un petit arrêt au refuge de la Lavey pou remplir les gourdes et c'est reparti !

La chaleur est intense et arrivés au Vénéon on ne résiste pas à l'envie de se mouiller, l'eau est fraiche mais c'est tellement bon ! En 2sec on est sec mais poursuivis par les mouches et les taons nous nous dépêchons de repartir vers le parking qui est...200m plus haut...

Arrivés au parking c'est la délivrance, on remballe le matériel et c'est parti direction "La Cordée" pour aller boire un verre et faire découvrir le "cocktail maison" à base de plantes et schweppes.

Après ce bon rafraichissement nous voila reparti vers la cuvette Grenobloise, bien décidés à revenir dans le coin un jour pour profiter de la fraicheur !

La redescente avec arrêt au Vénéon